Les aides au logement favorisent l’inflation des loyers

Les aides au logement sont à l’origine de tous les problèmes dont souffre le marché immobilier actuellement. On le croit aisément lorsque le gouvernement annonce le montant de ces aides sur le budget. En effet, 30 milliards d’euros sont le montant consacré annuellement aux aides personnalisées au logement.

Source de l’inflation

Plusieurs études ont confirmé que les aides au logement ont un impact inflationniste qui peut influencer le marché. Cela concerne les APL, et les autres dispositifs de défiscalisation comme la loi Pinel ou le PTZ. Selon une étude de l’INSEE. Lorsqu’un loyer qui était de marché libre passe à un statut aidé, il augmente rapidement par rapport à la moyenne. Selon l’INSEE également, l’évolution des aides dans la location privée a provoqué une hausse du prix des loyers. En effet, des effets aubaine sont indiscutablement créés par ces aides dans plusieurs zones et pour une certaine part de la population. Selon le président de l’Institut du management des services immobiliers, ces dispositifs ont un rôle d’amortisseur social et sur l’économe.

Des impacts difficiles à mesurer

Depuis ces dernières décennies, l’impact de ces aides sur les loyers est difficilement mesurable. Selon l’Igas, entre 2001 et 2010, les loyers ont augmenté de 32 % tandis que les allocations logement n’ont augmenté que de 16 %. Il est évident que la baisse des APL ne conditionne pas forcément la baisse des loyers. La preuve, aucun phénomène de ce genre n’a été constaté en Royaume-Uni, malgré la diminution des aides. Dans les zones tendues, les locataires ne prennent pas en considération le fait que son locataire perçoit une allocation de logement ou non.

Une reconsidération des aides

Pour rééquilibrer la donne, il est importé de réanalyse finement la situation pour déterminer les zones géographiques et les bénéficiaires concernées. Dans certaines villes, les APL augmentent carrément les loyers. C’est le cas avec les allocations de logement social qui poussent les loyers des petites surfaces vers le haut. Toutefois, il est difficile de généraliser ou de considérer tous les propriétaires comme des spéculateurs. La solution est de réduire les aides pour ceux qui ont les moins besoins, en donnant aux locataires moyens un accès à des logements qu’ils peuvent payer.

Un rééquilibrage entre l’offre et la demande

Selon Emmanuel Macron, pour réduire les APL, il faut d’abord qu’il soit accompagné d’une offre adaptée aux personnes qui vont être dépourvues de ce dispositif. Le projet de loi logement qui doit être présenté à l’automne vise justement à ce rééquilibrage. Pour cela, il faut remuer plusieurs dispositions comme la libération du droit de l’urbanisme, l’allègement des procédures, la réduction des couts, la libération du foncier public et parapublic. Les règles doivent être simplifiées pour encourager les constructions dans des zones tendues.